comment choisir ses chaussures de trail

 C’est le point le plus subjectif du « comment choisir ses chaussures de trail » !.Ce guide pour savoir comment choisir ses chaussures de trail a été écrit grâce à vous ! Acheter vos chaussures via nos liens, nous permet de construire ce genre de guide ultra complet sans être découpé d’une pub toutes les 3 lignes… On continue l’aventure 🙏 Bonne lecture !

Quelles chaussures pour le trail ?

On dit souvent que pour commencer la course à pied il ne faut pas grand-chose : Un T-shirt, un short et une paire de chaussures.
On a tous utilisé un vieux T-shirt coton et le short de sport qu’on avait sous la main (qui datait bien souvent du lycée) lors de notre premier footing, par contre… il y a un élément sur lequel on s’est attardé… Les chaussures !
Pour savoir comment choisir ses chaussures de trail et tenter de viser juste, on va faire comme si vous entriez dans une boutique spécialisée.

Bienvenue dans le parcours client de rêve…

Les étapes du choix des chaussures de trail

comment choisir ses chaussures de trail

Découverte de tous les modèles

Quand vous entrez dans une boutique pour choisir vos chaussures, le vendeur ne se jette pas sur vous. D’abord il y a un moment où vous regardez les chaussures… Vous les prenez et vous les retournez, puis vous pliez le coup de pied, un petit mot à votre conjoint « t’en penses quoi ? »… Le pauvre il s’y connaît encore moins que vous !
Alors vous hésitez, vous reposez le modèle que vous aviez en main, vous en prenez un autre… et au bout de 3 vous n’avez toujours pas avancé.

C’est là que le spécialiste entre en jeu.

Les premières questions à se poser

Sans que vous le sachiez, le spécialiste va déjà se faire une idée de vous ! Homme ? Femme ? Façon de s’habiller ? Gabarit ?…
Ensuite, il va se présenter et vous demander s’il peut vous aider… Évidemment, il a plus d’infos à vous apporter que votre conjoint !
Ou alors… Fuyez immédiatement !
C’est là que la magie opère avec l’arrivée des premières questions pour savoir comment choisir ses chaussures de trail.

comment choisir ses chaussures de trail

Vous voulez des chaussures pour faire quoi ?

Ça parait évident, mais c’est la base…
Ce sont des chaussures pour courir sur route ? Sur piste ? Faire du cross ? Du Trail ?
Dans ce guide on va s’attarder sur comment choisir ses chaussures de Trail. Mais là encore il y a plusieurs types de Trail…
Vous voulez courir sur sentier côtier ? En montagne dans les pierriers ? Dans la boue ? Dans la neige ? Trail court ? Trail long ? Ultra-trail ? En fonction de ces critères, notre cher ami spécialiste va vous aiguiller sur un type de modèle ou un autre…

Avant d’aller en magasin ou sur un site e-commerce posez-vous la question de ce que vous allez faire de ces chaussures de trail…

Quel sera votre fréquence d’utilisation ?

Etes-vous un coureur “récréatif”, “élite”, “régulier”… ces paramètres auront de l’importance dans votre choix.
Certaines paires s’usent plus rapidement. Ce sont des paires que l’on va principalement utiliser lors de compétition. Je pense par exemple à la gamme S-lab de chez salomon (même si c’est de moins en moins vrai). Vous retrouverez les mêmes modèles “pas S-lab” qui auront une durée de vie bien plus longue mais seront moins techniques.

Un mauvais choix peut faire grimper en flèche votre budget godasses annuel.

Votre poids est-il à prendre en compte ?

Quand peut-on se considérer comme étant un coureur « lourd » ?

De façon arbitraire on dit souvent que pour les hommes on est « lourd » à partir de 80 kg et pour les femmes c’est à partir de 70 kg. Ces chiffres sont des indications pour avoir une idée.

Quel est l’impact du poids ? comment choisir ses chaussures de trail ?

Plus il y a de poids à déplacer et plus l’impact au sol va être fort.
En courant, l’impact au sol multiplie votre poids par 2.5 environ. Il va être fort pour la chaussure, mais aussi pour les muscles, les tendons et les articulations.

Si le coureur a une bonne foulée, cet impact sera diminué, mais tout de même présent. Certains coureurs au profil de rugbyman se déplacent comme des danseuses étoile 🙂
Les coureurs lourds devront opter pour une chaussure offrant un bon amorti avec une mousse à forte densité de type EVA. Cette mousse aura une durée de vie plus importante, étant à forte densité.

A contrario, une mousse moins dense se tassera plus rapidement et gardera moins longtemps l’amorti de ses débuts.

Dans un dévers, si votre corps doit compenser 100 kg ou 60 kg ce n’est pas la même chose pour vos muscles, tendons et articulations. C’est pourquoi un maintien du pied associé à une grande stabilité sera très important si vous êtes un coureur lourd. Cela reste une aide et non un remplacement !

Votre chaussure aide à faire ce maintien mais soyons clairs : elle ne remplacera jamais les compétences que peut avoir votre corps.

Je vous invite fortement à travailler votre proprioception associée à du renforcement musculaire spécifique.

comment choisir ses chaussures de trail

Le choix du design

Vous vous souvenez, instinctivement vous avez pris un modèle en main… Ça c’est le rôle du design, le look de la chaussure, elle doit être belle, du moins à vos yeux. C’est loin d’être « futile » et « pas important » ! Elle doit vous faire envie. Envie d’être portée, montrée, chouchoutée, vous devez avoir envie de dormir avec… (Bon ptêtre pas quand même…)

Pourquoi est-ce important ?

Tout simplement parce que vous aurez plaisir à les porter. Surtout au début, quand on sait que ce sont les premières sorties les plus dures, il faut mettre toutes les chances de son côté pour ne rien lâcher. Alors, s’il n’y a pas la couleur que vous voulez dans votre pointure, insistez pour que le vendeur commande la couleur que vous voulez et patientez. Souvent, ils peuvent avoir votre commande dans la semaine.

Le parcours est loin d’être fini…

Le choix de la marque

Posez la question suivante sur les réseaux sociaux : Quelle chaussure me conseillez-vous ?

Faites le test et vous allez voir en commentaire de votre publication des gens qui répondent : « Salomon », « Hoka One One », « Brooks », « On-Running »… Ils diront juste ça ! Le nom de la marque de leurs chaussures favorites. Étrange…

Surtout si on n’y connaît rien, ça ne nous aide pas des masses… Surtout que dans une marque il y a tout un tas de modèles différents ! Alors que faire avec juste cette info ? Vous directement… Rien ! La bonne nouvelle c’est que cette info donne une indication l’air de rien ! Ce qu’elle dit c’est : « pour moi peu importe le modèle que tu choisis il te faut cette marque ».

Mon expérience me montre une chose qui se vérifie chaque année : dans une même marque, je suis bien et cela peu importe le modèle alors que dans une autre marque je ne suis pas bien du tout ! La bonne nouvelle c’est donc qu’une fois que vous aurez trouvé une marque qui vous convient, il y a des chances pour que leur prochain modèle vous convienne aussi. Le choix sera donc moins difficile.

Mais ce n’est pas tout…

L’image qu’une marque véhicule, reflète qui vous êtes ! De la même façon que si vous roulez en Porsche vous ne reflétez pas la même image que si vous roulez en Tesla ou en Dacia.

Dans les chaussures, cela s’exprime de la même façon. Avoir des chaussures à 250€ aux pieds fera que vous propulsez une image différente que si vous avez une paire de chaussures à 90€…

Vous allez peut-être le déplorer, mais c’est comme ça…

Nous ne sommes pas ici pour changer la nature humaine.
Chaque marque a son histoire, son éthique, ses élites qui ont une philosophie et en achetant leurs produits vous vous associez à ces valeurs. Il faut le savoir…

Malheureusement, l’habit ne fait pas le moine et du coup ce n’est pas parce que vous aurez les mêmes chaussures que les stars que vous saurez courir comme eux…

Tiens…D’ailleurs…Vous êtes-vous déjà posé cette question… ?

comment choisir ses chaussures de trail

Les douleurs que l’on risque

Une mauvaise chaussure est souvent synonyme de blessures à venir dans un avenir plus ou moins proche.

Ces douleurs peuvent également intervenir quand les chaussures sont usées. On dit qu’une chaussure doit-être changée tous les ans ou tous les 1000 kms. C’est possible de faire plus avec certains modèles résistants. Mais attention à l’affaissement de la semelle et la dégradation des systèmes de maintien du pied.

Les zones d’apparition des douleurs peuvent être nombreuses : dos, hanches, bassin, cuisses, genoux, jambes, chevilles, pieds.

Le pied est l’élément le plus important de la course à pied. L’habiller de façon non-appropriée peut vous coûter cher…

Pour aller plus loin

Savez-vous courir ?

Quelques magasins sont équipés de tapis. Quel est le réel objectif d’un tapis dans un magasin de Running ? Il est tout simple : voir votre foulée !

C’est quoi la foulée ?

C’est votre façon de courir, le geste que vous faites quand vous courez. Où se pose votre pied par rapport à votre hanche ? Comment votre pied se pose au sol ? Quel est le mouvement que fait votre bassin ? À quelle fréquence posez-vous le pied au sol ? Quelle est la force d’impact au sol ? Votre oscillation verticale est-elle importante ?

L’objectif de l’utilisation du tapis n’est pas de faire en sorte que vous modifiez votre foulée ! Ça non ! Ce n’est pas le rôle d’un vendeur en magasin que de vous dire comment courir. Il n’est pas kiné ni podologue ni préparateur physique…
L’objectif à atteindre est de faire en sorte que la chaussure que vous allez choisir ne modifie pas votre foulée.
Car modifier sa foulée naturelle, c’est source de blessures.
C’est pour cette raison que le choix d’une chaussure est si important ! Car le risque de blessure suite à un mauvais choix est réel et important.

Courir s’apprend !

Vous pouvez mettre toutes les chaussures les plus chères du monde, si vous ne savez pas courir le risque de blessure sera là.

Je ne vais pas détailler ici comment courir, car on s’écarte du sujet principal de ce guide, mais vous sensibiliser sur le fait d’apprendre à courir me paraissait important.

Le minimalisme

Le monde est ainsi fait et dans toutes pratiques il y a des gens qui sont aux extrêmes.
Vous allez avoir des gens qui ne conçoivent pas marcher en montagne avec autre chose que des grosses chaussures montantes. Pendant que d’autres dévalent les mêmes pentes pieds nus (oui oui il y a vraiment des gens qui font ça).
Le pied nu (ou barefoot) est un extrême encore plus extrême que le minimalisme qui consiste à avoir tout de même une enveloppe de protection du pied.

Cette protection sera mécanique contre un caillou tranchant, une ronce aiguisée ou un bigorneau malicieux…

Une population très minime de coureurs possède la peau des pieds tellement résistante qu’ils peuvent se passer de chaussures. Tout comme un maçon en fin de carrière aura les mains plus résistantes qu’un stagiaire de 3ème…

comment choisir ses chaussures de trail

Les bonnes raisons de se mettre au minimalisme

Pour rappel, nous sommes dans un guide pour choisir ses chaussures et je ne suis pas là pour militer dans un camp ou dans l’autre. Certaines marques en ont fait leur spécialité comme Merell, Vibram ou encore vivobarefoot.
Les coureurs minimalistes possèdent une foulée dite « naturelle ». C’est-à-dire que le mouvement de leurs jambes respecte leur mouvement naturel et n’est en rien modifié à cause d’artifices ajoutés au bout des pieds. Ce mouvement naturel engendre chez ces personnes une réduction des blessures.
C’est la première bonne raison.
Une autre raison évoquée par ceux qui pratiquent le minimalisme c’est la sensation de légèreté et d’être en communion avec le sol.
Se mettre au minimalisme demande un véritable apprentissage alors ne vous lancez pas du jour au lendemain dans le projet.

En effet, notre pied n’est plus habitué aux surfaces qui partent dans tous les sens dû aux routes, trottoirs, sol des maisons qui sont tous aussi plats les uns que les autres. Auparavant, tout cela n’existait pas, les êtres humains avaient donc l’habitude de solliciter l’ensemble de leur corps sur des types de surfaces multiples et variées.

comment choisir ses chaussures de trail avec L’indice minimaliste

L’indice minimaliste a été mis en place par “la clinique du coureur”.
Cet institut de formation pour les professionnels de santé et coachs a créé avec l’aide de dizaines de spécialistes un système de 5 points permettant de donner un « pourcentage de minimalisme » à votre chaussure.

Plus vous être proche de 100% et plus vous vous approchez du mode pieds nus. A l’inverse, une chaussure ayant 0% d’indice minimaliste sera considérée comme étant un tank de protection pour vos pieds.

Les critères sont les suivants :

  • La flexibilité
  • Le poids
  • L’épaisseur
  • Les technologies de stabilité
  • Le drop

Le message global de la clinique du coureur est de chercher à réduire les blessures des coureurs en les sensibilisant sur le choix de leurs chaussures.

C’est également adapté aux personnes souhaitant augmenter leurs performances.

Les caractéristiques d’une chaussure de trail

Le poids de la chaussure

De façon logique, si je vous colle 10 kg à chaque pied, on comprend bien que ça va être compliqué de se déplacer rapidement. Pas besoin d’avoir fait un doctorat en biomécanique pour comprendre ça.

Cependant…on peut être tenté de se dire qu’on n’est pas à 100g près entre deux chaussures.

C’est vrai après tout, c’est quoi 100g ? Pas grand-chose !
Oui ! Mais par effet de balancier 100g au bout des pieds fait un poids de 1 kg au niveau de la hanche.

A chaque mouvement de jambes, votre hanche va devoir lever 1kg de plus pour une différence de 100g entre 2 chaussures.

Sur 5 kms de footing ce n’est pas bien grave d’avoir cette différence… En revanche, si on veut faire un chrono sur cette distance alors la différence va avoir des conséquences plus grandes.

En fonction de ce que vous voulez faire avec vos chaussures, il faudra donc prendre en compte son poids.

Pourquoi une chaussure est-elle lourde ?

Elle est lourde quand elle a beaucoup de technologies de maintien et/ou de protection du pied. A l’inverse, quand elle est légère sa durée de vie va être plus courte et les matériaux souvent moins résistants.

Le poids peut changer aussi… Tiens tiens… Comment est-ce possible ça ?

Prenons 2 exemples : Les Hoka Evo Jawz et les Evadict XT7
Poids respectifs de 212g et 340g ! La différence est déjà plutôt marquée.

Je ne vais pas rentrer dans un débat sur qui est la meilleure, ce n’est pas le sujet…

Maintenant, plongez les deux paires dans l’eau (comme cela risque forcément d’arriver avec ces modèles qui sont destinés à une utilisation sur terrains gras).
Vous obtenez une Jawz qui pèse 253g et un XT7 qui pèse 489g…

D’une différence de 128g on passe à une différence de 236g presque le double…
Ce qui explique cette différence c’est le choix des matériaux. L’une possède de la mousse qui va retenir l’eau alors que l’autre non.
On aura aussi un temps de séchage beaucoup plus long comme l’eau est stockée dans la mousse.

A la sensation, une chaussure plus légère sera bien plus agréable et donnera une sensation de voler.

Bilan : prenez la caractéristique « poids » avec sérieux.

comment choisir ses chaussures de trail

Le drop de la chaussure

Le drop c’est la différence de hauteur entre le talon et l’avant-pied.

Lorsque vous êtes pieds nus, vous avez un drop de 0 ! En tong aussi…
Certaines marques en ont fait leur spécialité en proposant des modèles uniquement avec un drop de 0 comme Altra par exemple.

A l’inverse, si vous êtes en talons aiguilles vous allez avoir un drop de 25-30 mm…

Sur des chaussures de trail, le drop va généralement être entre 4 et 10mm.

Vous pourrez trouver des modèles avec plus de drop mais c’est plus anecdotique !

Alors à quoi sert le drop et en quoi est-il important ?

Comme on l’a vu plus haut, courir s’apprend !

Beaucoup de personnes se lancent dans la course à pied sans avoir appris à courir.
Tout le monde (ou presque) sait courir.
Du moins quand il s’agit d’échapper à un lion qui nous court après ou pour s’amuser sur la plage…

Mais courir des kilomètres durant des heures n’a rien à voir.
Les fabricants ont constaté que les coureurs posent souvent le talon en premier au sol quand ils ont des chaussures aux pieds. Ce talon est également posé bien en avant de la hanche.

Ce mouvement occasionne une arrivée au sol la jambe tendue. Or nos jambes sont faites pour se plier et amortir l’arrivée au sol pour réduire la force d’impact.

Comme l’objectif d’un fabricant de chaussures c’est de vendre des chaussures (non sans déc’ Johnny) il ne va pas vous apprendre à courir ! Ce n’est pas son rôle…
Alors il va vendre un produit permettant de donner l’illusion de réduire l’impact au sol et donc les blessures.

La technique : mettre une (ou plusieurs) couches supplémentaires au niveau du talon pour réduire l’impact au sol. Enfin ça, c’est dans la théorie…

Donc on se retrouve à avoir des chaussures surcompensées.
Encore une fois, il ne s’agit pas de prendre parti pour un camp ou l’autre.

Alors pour résumer et conclure sur le drop :

  • Si vous commencez la course à pied : apprenez à courir avec un drop se rapprochant de 0 (sauf pathologies particulières)
  • Si vous avez déjà commencé à courir : choisissez une chaussure aux alentours du drop que vous aviez sur vos précédentes chaussures
  • Si vous souhaitez réduire le drop faites-le progressivement. Cimalp propose un modèle de chaussure adapté à la transition.

La pointure de vos chaussures

Reprenons notre parcours client…

Quand vous essayez une chaussure la première question qui vient c’est « est-ce la bonne taille ? ». Est-ce qu’on se sent bien dans la chaussure ?

On dit souvent qu’il faut prendre une pointure au-dessus de nos chaussures de ville.

On dit cela, car le pied grossit dans la chaussure pendant un effort. Si vous avez déjà fait des longues randonnées, vous avez sûrement constaté que vos pieds avaient gonflé le soir et une fois les chaussures enlevées, vos pieds prennent du volume.

Cependant, cette pratique largement diffusée est fausse !

Enfin elle est fausse quand on la généralise…

Par exemple, chez certaines marques vous pouvez faire du 44 et chez une autre marque du 45 ! Les écarts peuvent même être plus importants que ça.

Donc pour certaines marques c’est vrai pour d’autres ça ne l’est pas.

Les sites e-commerce proposent souvent un « guide des tailles ».
En fonction de la marque et de la taille de votre pied, il faudra choisir une pointure différente.

Si vous essayez votre chaussure en magasin, allez-y en fin de journée. Votre pied aura légèrement gonflé avec vos déplacements de la journée.

Pour tester la taille, retirer la semelle de propreté, posez le pied sur la semelle au sol en faisant bien attention à mettre le talon bien au bord de la semelle. Il doit rester un peu plus qu’un pouce entre votre gros orteil et le bout de la semelle.

Ce que j’ai personnellement constaté c’est que peu importe le modèle d’une même marque je fais la même pointure. Par exemple, je fais la même pointure sur les hoka speedgoat 5 que sur les mafate et sur les modèles EVO !
Voyez si c’est aussi votre cas et vous n’aurez plus à vous poser la question de la taille en changeant de modèle.
Attention, ceci est un vécu personnel et peut être faux en fonction du changement que les marques font sur leurs modèles en fonction des années.

Cas particulier : un pied plus grand que l’autre…

Dans ce cas la réponse est simple : on s’adapte au pied le plus grand. Fin du débat 🙂

Le choix des matériaux pour votre chaussure

On ne va pas rentrer dans les détails chimiques sur la composition de votre chaussure. Ça n’a pas sa place ici et c’est chiant à mourir… 🙂

Cependant, on peut quand même y accorder deux trois mots…

On l’a vu plus haut plus une chaussure possède de technologies et de matériaux hyper géniaux et plus elle sera lourde et moins votre pied pourra bouger dans la chaussure.

Regardez le nom que les fabricants donnent à leur technologie…

Quelques exemples : meta-rocker ; Procédé Matryx ; Vibram Megagrip ; Endofit ; Wet Traction Contagrip…

Chaque partie de la chaussure a son petit nom révolutionnaire !

Soyons honnêtes avec nous même… Ces technologies sont étudiées en laboratoire durant des mois entiers par des chercheurs passionnés par la recherche de la chaussure parfaite.

Mais nous en tant que coureur qui cherchons juste une chaussure qui nous convient,l’effet induit est surtout psychologique…

Bien souvent on n’y comprend rien mais quand on voit un nom technologique complexe on se dit « Wouaou ! Avec un nom comme ça, la technologie doit être quand même sacrément bonne… ».

C’est peut-être le cas… ou peut-être pas !

Alors, n’oubliez pas que plus vous avez de technologies, plus la chaussure est lourde et moins votre pied sera mobile dans la chaussure.

En parlant de maintien, passons aux lacets…

Le laçage est-il important ?

Certaines personnes ont des pathologies des pieds. Le sujet ici n’est pas de vous détailler ces pathologies, je ne suis pas podologue et si vous avez des douleurs je vous invite à en consulter un.
Voilà, maintenant que j’ai couvert mes arrières, on peut discuter…

On a plusieurs types de laçage sur le marché.

Les lacets d’origine ne sont pas toujours satisfaisants, loin de là ! Il faut le reconnaître, certains fabricants ont des efforts à faire à ce niveau-là. Alors, si les lacets de vos chaussures ne vous conviennent pas pour diverses raisons :

  • Mauvais maintien du pied
  • Fragilité trop importante
  • Le nœud ne tient pas
  • Pas de rangement dans la languette pour mettre les boucles

Il existe des alternatives…

Elles sont bien connues des triathlètes qui les utilisent principalement pour être plus rapides lors des transitions, car tous ces systèmes utilisent des technologies qui ne nécessitent pas de faire des nœuds pour serrer la chaussure.

Il y en a 4 principales :

  • BOA® Fit System
  • UNCHAIN
  • XTENEX
  • QuickLace

On va détailler ici les avantages et inconvénients de chacun de ces systèmes et ce que ça implique dans notre sujet de comment choisir ses chaussures de trail.

comment choisir ses chaussures de trail

BOA® FIT SYSTEM

Le laçage BOA est présent dans bien des sports : Chasse&pêche, ski, vélo, alpinisme, golf et même en médecine.

Le principe du laçage BOA est d’être uniforme sur l’ensemble du pied grâce à une molette de serrage pour un ajustage optimum. La matière choisie pour le lacet le rend très résistant.

L’inconvénient de ce système est le poids supplémentaire de la molette ainsi que le fait que vous devez avoir le système d’origine intégré à la chaussure.
Vous ne pouvez donc pas mettre ce système en remplacement de vos lacets si ceux-ci ne vous conviennent pas.

UNCHAIN

UNCHAIN utilise un système de laçage totalement différent que BOA.
Là vous pourrez installer les lacets sur vos chaussures en remplacement de vos lacets d’origine s’ils ne vous conviennent pas.

L’avantage des lacets UNCHAIN c’est qu’une fois ajustés à votre taille plus besoin d’y toucher. Il faudra forcer un peu pour mettre la chaussure, mais une fois que c’est fait ça ne bouge plus même lors d’utilisation dans la boue.

XTENEX

Le laçage XTENEX est directement concurrent d’UNCHAIN car là encore vous pouvez installer en remplacement de vos lacets d’origine.
Le système utilisé pour bloquer les lacets est cette fois-ci un ingénieux procédé élastique.
Quand vous ne touchez pas au lacet des petites boules composent le lacet alors que si vous le mettez en tension elles disparaissent pour pouvoir glisser dans les œillets de la chaussure.
A choisir entre UNCHAIN et XTENEX mon cœur va vers UNCHAIN car je trouve plus simple d’installation.

QUICKLACE

QuickLace est le système de laçage des chaussures Salomon. Il est très efficace et homogène. Ne bouge pas une fois serré.
Vous avez la possibilité d’installer le système sur une chaussure qui n’en est pas équipée de base.
Cependant, je vous recommande de les mettre uniquement sur des chaussures qui possèdent un rangement des lacets dans la languette.

Maintenant que nous avons fait le tour des lacets, il ne vous reste plus qu’à tester.
En conclusion, je vous dirai que le laçage est important surtout si vous avez des problèmes de pied et là encore je vous invite à vous rapprocher d’un professionnel pour avoir des conseils personnalisés à votre pathologie. Si vous n’avez pas de problèmes particuliers alors nous sommes sur de l’optimisation de la chaussure. C’est donc un élément qui peut être mis au second plan pour le choix déterminant du choix de votre chaussure.

Les technologies de maintien du pied

Toujours dans le même principe, la course à pied demande un apprentissage.
Il y a un célèbre dicton dans le marketing qui dit qu’il est plus facile de vendre un Doliprane à quelqu’un qui a mal qu’une Vitamine à quelqu’un en bonne santé.

Le problème en Trail c’est que les chevilles et les genoux (principalement) sont mis à rude épreuve. Les passages en dévers, les trous qu’on n’avait pas vus, les passages sur les cailloux instables…
Une solution efficace à long terme pour contrer ça est d’habituer ses chevilles à bouger en les renforçant.
Pour les renforcer, il faut faire de la proprioception. Dans notre histoire du dicton marketing, dire à un coureur en bonne santé de faire de la proprioception équivaut à lui vendre de la vitamine.

Alors quels sont les Doliprane de nos chaussures ?

Plusieurs couches de plastique viennent alimenter la structure de la chaussure. Vous les reconnaîtrez facilement grâce à l’utilisation de couleurs différentes pour accentuer la visibilité sur cette technologie.

Toutes ces technologies sont destinées à vous apporter confort et maintien du pied.
Les avoir sur vos chaussures n’est pas bien ou mal en soi.
Je vous recommande juste de savoir à quoi elles servent.

Le fait de le savoir vous fera prendre conscience que si vous voulez changer votre pratique il y a une alternative à la chaussure ultra technologique.

L’arrière de la chaussure

Les fabricants installent dans la chaussure un élément rigide (contrefort) qui va maintenir le pied afin d’éviter les torsions des chevilles.

Sur le côté de vos chaussures

Là encore des renforts en plastique viennent maintenir le pied pour éviter les mouvements du pied.

La semelle interne

Une forme permettant de venir combler le creux interne du pied. Cette forme donne une sensation de confort. Elle est aussi destinée à faire en sorte que le pied ne s’affaisse pas vers l’intérieur. Cette technologie ne conviendra pas à tout le monde. Si vous avez déjà le pied qui part vers l’extérieur cela va accentuer cette caractéristique de votre anatomie et peut engendrer des blessures. Nous avons détaillé ce point plus haut dans le livre.

Neutre, pronateur et supinateur

On entend souvent ces termes concernant les chaussures qui ont des systèmes « anti-pronation » ou « anti-supination » !

Mais qu’en est-il concrètement et comment choisir ses chaussures de trail avec ces infos ?

Si vous êtes neutre, votre talon d’Achille sera perpendiculaire au sol quand vous êtes en position debout pied environ largeur d’épaules.

Si vous êtes pronateur vos chevilles rentrent vers l’intérieur, votre voûte plantaire sera donc écrasée contre le sol.

Si vous êtes supinateur, c’est l’inverse, vos chevilles auront tendance à partir vers l’extérieur de votre pied et le déroulé de votre foulée se fera sur l’extérieur de celui-ci.

Il est aussi possible d’avoir un mix de tout ça, un pied pronateur et l’autre supinateur, avec différents degrés. Dans ce cas, consulter un podologue semble approprié.

En regardant vos vieilles chaussures vous aurez l’information. Posez vos chaussures sur une surface plane et regardez l’arrière de la chaussure, si elle a tendance à rentrer vers l’intérieur alors vous êtes pronateur… et inversement.

Si vous n’avez jamais couru et que vous ne pouvez donc pas faire l’examen de vos anciennes chaussures alors partez sur un modèle neutre (ou universel).

Avant de vous lancer dans l’achat de chaussures corrigeant une pronation ou supination, je vous recommande en cas de doute de consulter un podologue.

Comment fonctionnent ces chaussures à correction de position ?

La semelle est composée en grande partie de mousse.
En fonction de la dureté de la mousse, le pied va s’enfoncer plus ou moins dans la chaussure.
Si votre pied à tendance à s’enfoncer vers l’intérieur, l’ajout d’une mousse plus dense côté intérieur de la chaussure lui permettra de moins s’enfoncer et donc un équilibre sera trouvé. Enfin ça c’est la théorie…
En pratique c’est bien plus complexe que ça car, on n’a pas tous la même force de pronation…
Donc encore une fois… Faut tester et dans le doute : Position neutre !

comment choisir ses chaussures de trail

Entre vos chaussures et le sol, il a la semelle externe

Quand on parle de « semelle externe », on parle bien de la couche qui est au contact de la terre.
Il y a les semelles « orthopédiques » ou « de propreté » qui se mettent à l’intérieur de la chaussure, mais nous en parlerons dans un prochain chapitre.

Quel est le rôle de la semelle ?

La première chose que l’on peut noter c’est que plus votre semelle est large plus la stabilité au sol sera importante. C’est comme en surf… Les débutants prennent des planches ultra larges pour tenir debout facilement grâce à l’importante surface entre leurs pieds et l’eau.

Le but de votre semelle est de vous faire avoir le meilleur contact au sol possible.

L’inconvénient c’est qu’une semelle optimisée à un terrain ne le sera plus pour un terrain différent.

Imaginons que sur votre circuit préféré vous ayez cette configuration :
A la sortie de votre quartier vous avez une portion de bitume, vous rejoignez un sentier type « voie verte » qui vous fait déboucher dans une forêt au bord d’une rivière. Il a plu ces derniers temps et le terrain est très boueux. Au retour chez vous, vous devez traverser une carrière abandonnée avec moult pierriers…

Bon on est d’accord, j’ai un peu forcé le trait et rare sont les circuits de ce type… Malheureusement…

L’idée est de vous montrer les différents types de terrain que l’on a croisé : Bitume – chemin – terrain gras – pierriers

Vous comprenez bien que si vous vous destinez à faire des trails en montagne où les pierriers sont présents la semelle adaptée sera différente que pour un terrain gras.
C’est la semelle qui gère « l’accroche » et « l’adhérence ». Vous allez entendre parler de ces mots-là si vous faites des recherches sur internet pour savoir si une chaussure est bien ou pas. On dit qu’elle a « une bonne accroche » ou pas…

Là encore lorsque le vendeur de votre boutique spécialisée vous demande « c’est pour faire quoi ? » c’est pour adapter sa proposition.

Si vous lui dites : “je cours essentiellement dans la forêt à côté de chez moi, mais ça m’arrive de temps en temps d’aller sur une voie verte”.
Alors il va vous conseiller une chaussure avec des crampons qui vous permettront d’avoir une bonne accroche dans la boue. L’inconvénient c’est qu’une fois sorti de la boue et des terrains souples vos crampons vont s’user plus rapidement, car ils ne sont pas faits pour résister sur terrain dur.

Autre configuration : « Je suis en montagne, j’ai beaucoup de pierriers par chez moi, mais de temps en temps je vais courir au bord de la rivière dans une forêt sympa ».
Là, le vendeur va vous diriger vers une chaussure ayant une semelle plus rigide qui fera en sorte que vous ne sentiez pas les cailloux sous vos pieds à chaque foulée. L’inconvénient c’est que dans la forêt la chaussure va manquer de souplesse et d’accroche dans la boue. En revanche, il nous faudra une chaussure avec plus d’adhérence.

Voyez l’accroche comme les gros crampons d’une roue de tracteur et l’adhérence comme de la colle sous vos chaussures qui vous permettra de ne pas glisser.
On le voit bien ici grâce à ces exemples que la chaussure parfaite… elle n’existe pas !
Idéalement, il faudrait utiliser différents modèles en fonction du terrain sur lequel on va… Mais le budget chaussures augmente drastiquement du coup…

Les leaders de la semelle externe

Dans le domaine de la semelle, il y a un leader qui s’appelle Vibram®.
Vibram® équipe un bon nombre de modèles de chaussures de plusieurs marques différentes.
Ils peuvent même vous remplacer uniquement vos semelles.
Si le reste de la chaussure est comme neuf alors ça peut valoir le coût d’étudier uniquement un remplacement de semelle pour vos chaussures qui reviendra moins cher que d’acheter une nouvelle paire neuve.
Vous verrez également Contagrip® et Michelin® sous les chaussures.
Contagrip® est réputé pour être efficace sur terrain sec particulièrement.
Michelin® quant à eux possèdent une très bonne adhérence et un effet de traction important.

« Oui, mais moi j’ai des semelles orthopédiques »

Petite précision, je ne suis pas podologue ! Je vous invite à vous rapprocher de votre podologue pour avoir des conseils personnalisés à votre pied.

Ceci étant dit…

Quand vous allez chez le podologue, c’est souvent pour corriger une pathologie. Les semelles permettent au corps de reprendre une bonne posture.

Pour faire les semelles à votre pied, le podologue va vous demander d’amener aussi vos chaussures. Cela lui permettra de tailler la semelle en fonction de vos chaussures.

Si vous changez de chaussure, il se peut que la semelle ne soit plus adaptée.

Dans ce cas, je vous recommande :

  • Soit d’aller chez votre podologue pour vérifier que tout est encore OK, juste un petit contrôle technique.
  • Soit de reprendre exactement le même modèle

Toujours est-il qu’une semelle a une durée de vie d’un an en moyenne…

Tiens c’est marrant ça c’est aussi le temps moyen d’une chaussure !

C’est peut-être l’occasion de faire d’une pierre deux coups.

Si vous utilisez vos semelles dans plusieurs paires de chaussures alors il faudra en informer votre podologue pour qu’il ajuste les semelles en fonction.

Dernière recommandation, choisissez un podologue étant sensibilisé à la course à pied. Personnellement, j’aime bien aller chez ceux qui courent aussi, une rapide discussion avec lui au téléphone permet de le savoir… 🙂

Comment choisir ses chaussures de trail dynamique

Pour accentuer le dynamisme des chaussures, les fabricants redoublent d’ingéniosité.
Les modèles de chaussures très haut de gamme possèdent une plaque carbone intégrée dans la semelle.
L’effet recherché par cette plaque est l’absorption des vibrations et donc de l’énergie, puis de la restituer lors de la propulsion. C’est avec ce type de technologie que Kipchoge est passé en dessous des 2h au marathon.

Les fabricants auront beau mettre toutes les technologies du monde, si votre chaussure est aussi lourde qu’un parpaing vous n’irez pas bien vite longtemps. Le poids de votre chaussure vous faire consommer de l’énergie, or c’est exactement ce que l’on cherche à économiser.

Le dynamisme de votre chaussure va se jouer dans la dureté de la semelle. Trop de fermeté va diminuer l’information que votre pied capte au sol. Trop mou et le temps de rebond sera trop long.

Plus de dynamisme = moins d’amorti mais la chaussure sera plus légère.

Toujours une histoire de compromis en fonction de ce que vous voulez faire et ce qui est bon pour vous.

L’adhérence de votre semelle sera aussi à prendre en compte pour avoir une chaussure dynamique.

La toe-box et le « fit »

Kesako que ces trucs ?
Pour faire simple, il s’agit de l’espace que vous avez sur l’avant-pied de votre chaussure au niveau de vos doigts de pieds.
Certains fabricants en ont fait leur marque de fabrique comme Altra qui propose des modèles avec une Toe-box toujours très large.
L’argument derrière cette fabrication, c’est de laisser la possibilité à vos doigts de pieds de « s’exprimer » dans la chaussure sans les compresser les uns contre les autres dans une chaussure plus étroite.
Les chaussures de foot par exemple ont un « fit » très serré.
Le “fit” est donc cet espace qu’il y a à l’avant du pied.

Qu’est-ce qui est bien ? Pas bien ? Pour le coup il s’agit de ressenti personnel ! Certains vont apprécier les chaussures avec un avant-pied fin qui va apporter plus de dynamisme et de précision dans la pose du pied. Alors que d’autres vont apprécier le confort, la stabilité et la propulsion que permet la Toe-box en laissant les doigts de pieds jouer leur rôle à 100%.
Au-delà de l’appréciation ressentie, il y aura aussi un aspect morphologique à prendre en compte. S’il vous arrive d’avoir des douleurs aux doigts de pieds comme des « oignons » alors la solution Toe-Box large sera à envisager.
À titre indicatif, les Européens ont tendance à utiliser des chaussures à fit étroit alors que les Américains préfèrent un fit large.

Faut essayer !

Le pare-pierre

Alors que vous admirez le paysage, vous allongez la foulée en vous prenant pour une danseuse étoile, quand tout à coup… PAF ! C’est le drame ! Vous venez de shooter dans un caillou. La douleur est tellement intense que vous commencez à bégayer en Finlandais ! Tous les jurons du monde sont pour ce caillou. En l’espace d’une demi-seconde votre doigt de pied a gonflé, votre ongle sera bientôt qu’un souvenir et vous allez jongler pendant plusieurs jours !

Tout cela aurait-il pu être évité ? OUI !

La technique secrète ? Être attentif à l’endroit où vous mettez les pieds !
Oui enfin ce n’est pas si simple que ça quand on est au 50ème km et qu’on arrive plus à dire « pain beurre » !
Du coup, nos amis les fabricants de chaussures ont pensé à tout… Si vous êtes du genre à raser le sol avec vos chaussures ou que vous passez vos journées dans les pierriers vicieux alors l’option pare-pierre vous concerne directement.
Le principe c’est de mettre un renfort sur l’avant du pied qui protégera vos doigts de pieds principalement.

Encore une fois, on est sur un système avec un avantage non négligeable : votre protection !
Mais aussi avec des inconvénients : Poids supplémentaires et perte de souplesse. Donc, là encore sachez-le et de cette manière vous pourrez faire le choix en conscience. En avez-vous vraiment besoin ? Ou pas…

comment choisir ses chaussures de trail

Le tuning de chaussure

Quels sont ces « accessoires » ou “petit plus” qui vont aider à comment choisir ses chaussures de trail?
Il n’y en a pas beaucoup, on ne parle pas ici de mettre des néons sous vos chaussures, quoique cela pourrait être un concept…
Outre les lacets que vous pouvez changer et dont on a déjà parlé précédemment, il vous est possible d’équiper vos chaussures d’accessoires.
Ces accessoires auront une utilité en fonction des terrains dans lequel vous utilisez vos chaussures.

Les guêtres

Certains modèles de chaussures sont équipés d’une sorte de manchon au niveau de la malléole destinée à empêcher les petits éléments du terrain (sable, terre, boue, neige, gravillons…) de rentrer.
Ce manchon est efficace, mais en cas d’une grande exposition aux éléments cela ne sera pas suffisant.
Empêcher ces éléments de rentrer dans vos chaussures est primordial. C’est très désagréable d’avoir un caillou dans sa chaussure (d’où l’expression…). Au-delà du « désagréable » cela peut même apporter des blessures aux pieds (ampoule, épine dans le pied…).
Par exemple, les coureurs du marathon des sables installent des guêtres par-dessus leurs chaussures. Cela empêchera à une grande quantité de sable de rentrer dans la chaussure. Vous l’aurez compris, cet équipement est à utiliser dans des conditions extrêmement spécifiques.
Cela ne sert pas à grand-chose d’acheter des guêtres pour vos sorties footing de 1h 🙂

Crampon neige

Tout comme une voiture mettra ses pneus neige, vos chaussures auront une meilleure adhérence à la neige si vous avez une semelle adaptée.
Cependant, cela peut ne pas être suffisant en cas de forte neige.
Yaktrax et ezyshoes par exemple proposent des systèmes que vous pouvez mettre par-dessus vos chaussures. Tout comme vous pouvez mettre des chaînes par-dessus un pneu.
Si vous devez aller faire un trail blanc, il vous faudra donc vous en équiper afin d’avoir une adhérence correcte au sol.
Sur certains trails comme la Saintélyon, il peut aussi y avoir de la neige à certaines éditions. Ceux n’ayant pas les chaussures adaptées peuvent bien souffrir !

Anti-odeurs

Quand on court on s’en cogne d’avoir les pieds qui daubent… C’est vrai personne ne va les sentir… Ou alors c’est que vraiment vous avez un rat mort dans chaque godasse !
Là où ça devient surtout embêtant, c’est dans le placard à chaussures (surtout si vous êtes en appartement…).
Problème = business ! Donc des entreprises vous fabriquent des systèmes pour éviter ces odeurs.
Boule odorante à mettre dans la chaussure, spray désodorisant spécial chaussure, absorbeur d’humidité… Bref, vous avez tout un tas de techniques pour absorber tout ça.
Le plus judicieux dans tout ça reste quand même de nettoyer vos chaussures dès votre retour et de les faire sécher.

Quand elles n’ont pas pu sécher et qu’elles empestent, n’hésitez pas à les passer un petit coup en machine. Cette technique est à utiliser avec parcimonie, car votre chaussure n’aime pas trop se faire secouer dans tous les sens.

Le gore-tex : si ça ne rentre pas, ça ne sort pas ?

A l’approche de l’hiver, une question revient souvent, c’est la nécessité du Gore-Tex.
Faut-il prendre des chaussures équipées de cette technologie imperméabilisante ?

A mon avis, le débat est le même que pour les vestes imperméables… Je m’explique…

On cherche souvent à ce qu’une veste soit imperméable ET respirante. En gros, qu’elle laisse sortir la transpiration mais qu’elle ne laisse pas entrer l’eau de pluie…

Les ingénieurs trouvent des systèmes de membranes qui laissent sortir la vapeur d’eau mais empêchent l’eau liquide de rentrer. Mais il faut être honnête vous pourrez prendre une veste à 400e s’il y a juste un crachin et que vous courrez vite et bin… vous aurez chaud avec !

Quand on a vraiment besoin d’être protégé du froid et de la pluie, on est bien content que la veste ne soit pas respirante et ne laisse rien sortir de notre chaleur.

Revenons aux chaussures ! Si on court dans la neige, un modèle Gore-Tex sera fortement recommandé, car à chaque foulée votre pied sera exposé au froid et à l’eau.

Si on court sous une légère pluie, cela n’a aucun intérêt. Il vaut mieux avoir le pied mouillé quelque temps que d’avoir un pied qui ne respire pas. Dans ce cas, je vous recommande d’avoir des chaussures avec un mesh respirant qui séchera rapidement.

Le système Gore-Tex va réduire l’évacuation de la transpiration de votre pied. Ce qui entraîne un pied qui va « baigner dans son jus », la peau va se ramollir et le risque d’ampoule sera plus élevé… Pas vraiment glorieux comme tableau…

Au final… Gore-Tex oui et non… Encore une fois, ça dépend des conditions et du terrain que vous allez emprunter. Si vous courez dans la neige : OUI ! Si vous traversez une rivière de temps en temps : NON

L’entretien de vos chaussures

On ne va pas mettre de cirage sur les chaussures et pouvoir s’en servir de chaussons tous les jours, il ne faut pas exagérer cependant il y a quand même quelques actions à réaliser pour augmenter leur durée de vie.

Quand on parle entretien on parle souvent de nettoyage…

Après une sortie boueuse, je vous recommande de nettoyer vos chaussures tout de suite. C’est vrai qu’on a transpiré, on est fatigué, on a envie d’en finir il est donc tentant de vouloir aller directement à la douche, mais prenez ce temps.

Ma technique la plus efficace c’est au jet d’eau réglé en mode pluie fine avec une brosse à poil souple.

Si vous ne le faites pas tout de suite, la boue va s’accrocher, vous allez devoir prendre une brosse à poil dur pour la nettoyer ce qui va abîmer les coutures, le mesh, les lacets… Bref tout ce qui est fragile sur la chaussure.

N’oubliez pas la semelle, car un caillou coincé va abîmer votre semelle. Cela ne parait pas grand-chose, mais si vous avez 100 cailloux sous vos chaussures ça va commencer à faire beaucoup… 🙂

Pour le séchage, faut-il mettre ses chaussures devant une source de chaleur ?

Idéalement la réponse est non !

Cependant, si vous devez remettre votre chaussure le lendemain, elle ne sera jamais sèche si vous ne la mettez pas sous le radiateur. Une technique efficace c’est de mettre du papier journal dedans, cela va accélérer le séchage. Encore faut-il recevoir le journal chez soi…

La technique extrême c’est d’utiliser un appareil de séchage des chaussures. Les ouvriers du bâtiment connaissent bien ce système de séchage. Ils n’ont pas d’autres choix que de remettre leurs chaussures de sécurité tous les jours donc il fallait bien trouver un système pour sécher leurs chaussures rapidement.

Réparer le mesh

Plus les années passent et moins les mesh sont résistants… Les causes sont sûrement la course à la chaussure la plus légère associée à l’envie des fabricants que vous renouveliez vos chaussures le plus vite possible…
Une solution simple pour repousser votre renouvellement de chaussure est de réparer le mesh avec du « seam grip ». Ce produit, destiné à réparer les toiles de tente, se trouve chez Décathlon. Il vous suffira d’appliquer le produit sur le mesh et de le laisser sécher.
Le mesh deviendra plus résistant, mais votre chaussure perdra en souplesse.

L’achat de ses chaussures

Acheter des chaussures d’occasion : Bon plan ou erreur ?

Qui n’a jamais entendu la célèbre phrase « Il n’y a pas de petites économies »… ?
On entend aussi qu’acheter des chaussures d’occasion est une mauvaise idée. La raison souvent invoquée est que chaque pied est différent !
En effet, la personne qui aura porté les chaussures en premier aura formé les chaussures à son pied ce qui risque de ne pas nous convenir…

Alors il y a du vrai dans cet argument, mais pas totalement. Comme souvent il s’agit de cas par cas.

Si vous trouvez, une paire de chaussures à très bon prix et que la personne a fait uniquement quelques kilomètres avec, la chaussure n’aura pas eu le temps de se déformer et s’adapter au pied de son propriétaire alors dans ce cas c’est un bon plan.

Par contre, lorsque vous trouvez une annonce de chaussures ayant déjà fait plusieurs centaines de kilomètres… Là, il s’agit d’une mauvaise idée.

Dans un souci d’économie, voilà ce que vous pouvez faire… Acheter d’occasion le modèle que vous utilisez le moins souvent (par exemple un modèle de chaussure adapté pour la route) et acheter neuf le modèle que vous allez utiliser le plus souvent.

Où chercher ses chaussures d’occasion ?

Comme souvent dans l’occasion, il faut fouiner et être rapide pour trouver les bonnes occaz’.
Les 3 endroits majeurs où vous aurez une chance de dénicher THE bonne affaire sont : Facebook, Vinted et Leboncoin.

Sur Facebook des groupes existent pour mettre en relation vendeurs et acheteurs de matériels spécifiques. Le plus célèbre dans le trail est « leboncoin du traileur ». Sinon vous avez le classique « marketplace » qui à mon avis va exploser dans les années à venir et ruiner leboncoin (intuition personnelle).

Il existe aussi des sites spécialisés dans le matériel sportif seconde main comme Everide ou Campsider.

Faut-il toujours prendre le dernier modèle ?

Les fabricants savent que les coureurs réguliers changent souvent de chaussures. Par plaisir oui, mais aussi parce que les chaussures s’usent et perdent leurs propriétés techniques (amorti et accroche en priorité).

Il est plus lucratif pour un fabricant de sortir une nouvelle paire avec un coloris différent juste pour que les coureurs achètent le dernier modèle et soient « à la mode ».
Alors si c’est important pour vous psychologiquement d’avoir le dernier modèle et vous dire que vous êtes à la pointe de la technologie c’est OK.

Rappelez-vous aussi que des coureurs faisaient des ultra trails il y a plus de 30 ans et n’avaient pas toutes ces technologies aux pieds.

Bon ceci étant dit à titre personnel je préfère bénéficier des chaussures d’aujourd’hui… 🙂

Donc la réponse est à adapter en fonction de votre profil, soit vous aimez avoir le dernier article à la mode soit cela vous est égal et alors il vaut mieux prendre le modèle de l’année passée qui sera tout aussi performant (sauf défaut sur une série ou changement drastique du modèle).

Meilleures chaussures Trail 2023

Parlons prix…

Est-ce vraiment important/utile de mettre 170e (voir plus) dans une paire de chaussures ?
Quel prix est-il correct de mettre dans ses chaussures ?

Vaste sujet, car la notion de « cher » est dépendante de nombreux facteurs. Un produit peut être considéré comme cher pour une personne et pas pour une autre à revenu équivalent… Alors ne parlons même pas de ces différences à revenus différents…

Essayons d’être objectifs et voyons comment acheter ses chaussures au bon prix.

Disons que nous sommes l’année X et que la chaussure Z est la meilleure pour vous sur le marché.

Il faut reconnaître (si on ne se ment pas à soi-même) que la chaussure Z-1 de l’année X-1 est grandement similaire dans de nombreux cas. Les cas de refonte totale de la chaussure sont assez rares.

Donc à l’année X je vous recommande de prendre la chaussure Z-1 qui sera à prix « bon plan » et donc probablement 60 à 100e moins cher !

Maintenant, vous avez envie d’acheter le dernier modèle impérativement (ce que je comprends, car je fais pareil…).
La question du prix n’est pas importante pour vous s’il faut mettre 200e dans une paire cela ne vous pose pas de problème et vous cherchez juste à mettre le prix qu’il faut dans la chaussure qu’il vous faut.
Psychologiquement, il y a l’effet « c’est cher donc c’est bien » ! Cependant mettre plus de 150e dans une paire de chaussures est rarement utile et vous êtes dans l’achat plaisir. Ce qui est autorisé aussi… Après tout, c’est la dépense qui revient le plus souvent et qui a de l’importance. Autant se faire plaisir…

Le service après-vente

La politique de SAV est dépendante de chaque magasin, fabricant, boutique…
Cependant, il y a des fabricants plus souples que d’autres à ce niveau-là. Par exemple, Décathlon vous permet de retourner votre paire de chaussures jusqu’à 30 jours après votre achat (à l’heure où j’écris ces lignes) et ceci peu importe leur état.

En magasin spécialisé, vous aurez l’avantage d’avoir en face de vous un commerçant qui a des relations privilégiées avec les commerciaux d’une marque. Si le modèle a un défaut connu et que vous en êtes victime alors le commerçant fera tout pour vous avoir un nouveau modèle. Cela m’est déjà arrivé de renvoyer 3 fois un modèle pour finalement changer !

Les achats sur internet sont sûrement les moins faciles à ce niveau. La paire de chaussures est inspectée au retour et en gros vous devez les avoir utilisées dans votre salon pour que le retour soit confirmé.

Il est fréquent qu’un modèle ne vous convienne pas au bout de plusieurs kms d’utilisation. C’est pour cette raison que j’ai écrit ce chapitre. Prendre connaissance des conditions de retour est donc très important.

Au final on achète quoi ?

Le problème avec les chaussures c’est qu’il n’y en a pas (encore) une paire qui est parfaite pour tout le monde et tous les terrains. Cela viendra sûrement, mais pour le moment il va falloir patienter.

Avec toutes ces lignes, vous pouvez vous dire « bon d’accord, mais je ne sais toujours pas s’il faut que je prenne des Hoka Speedgoat ou de Salomon S-lab Ultra ou des Brooks Cascadia ou des tongs !

Et c’est ma volonté, ceci n’est pas un guide pour vous inciter à prendre telle ou telle chaussure, mais bien de vous aider à mieux comprendre chaque paramètre de votre chaussure pour vous aider à faire le meilleur choix pour vous lors de votre prochain achat.

Si ce guide vous a aidé, partagez-le à vos amis traileurs pour qu’ils puissent en prendre connaissance !

En attendant chaussez-vous bien 😉